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Des « oracles » pour s’adapter au changement climatique

Parmi les propositions des observatoires, celle d'avancer la date d'ouverture des pâturages pour pallier la sécheresse l'été. (Photo : ici, un troupeau en hiver en Bretagne.)

Des observatoires régionaux mis en place par les chambres d’agriculture permettent d’accompagner conseillers et agriculteurs dans l'adaptation des pratiques au changement climatique.

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Ce sont des oracles qui ne prédisent pas l’avenir, mais presque. Les observatoires régionaux sur l’agriculture et le changement climatique (Oracle) des chambres d'agriculture fournissent des informations sur le changement climatique : températures, jours de gel, rendements des cultures… À l’occasion de la journée météorologique mondiale, Chambre d’agriculture France fait le focus, le samedi 23 mars 2024, sur ces observatoires pour mesurer l’impact du changement climatique sur l’agriculture et les adaptations à réaliser.

« L’objectif premier est d’informer les conseillers agricoles, de sensibiliser les agriculteurs et de les inciter à adopter des pratiques d’adaptation et d’atténuation au changement climatique sur leurs exploitations agricoles », indique Chambre d’agriculture France.

Les observatoires sont disponibles dans presque toutes les Régions : en Auvergne-Rhône-Alpes, en Occitanie, en Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine, dans le Centre-Val de Loire, dans les Pays de la Loire, dans le Grand Est, dans les Hauts-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie. Seules les Régions Île-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ne disposent pas d’un observatoire.

Adaptation des productions

Chaque année, les observatoires « oracles » publient un ensemble d’indicateurs autour de trois grands thèmes : « l’analyse des indicateurs climatiques et agroclimatiques, les impacts agricoles liés au dérèglement climatique et les leviers d’adaptation et d’atténuation constatés et mis en œuvre ». Pour ce faire, ils s’appuient sur des données fournies par Météo-France, grâce à ses stations météorologiques dont les premières remontent à soixante ans.

Les indicateurs climatiques régionaux « permettent d’objectiver [des] tendances à un niveau local ». Ces tendances précisent les impacts historiques qu’ont déjà subis les cultures et l’élevage. Avec ces données, le secteur agricole peut ensuite adapter sa production en fonction des évolutions locales. Dans chaque département, une analyse profonde est menée par catégories : productions animales, grandes cultures et cultures spécialisées.

Les observatoires servent à adapter les pratiques au changement climatique. Ainsi, il propose, selon les régions, d’avancer la date de semis, de modifier les cultures, de laisser les animaux aux champs et au début et à la fin de l’hiver pour compenser les pertes de production estivale ou d’intégrer des légumineuses pour améliorer son autonomie alimentaire.

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